Au pied du Mont Kailash, cette jeune Tibétaine, maman de deux enfants, nous a accueillis dans sa guest house avec toute la lumineuse bienveillance de son sourire.
Quelques nouvelles au sujet de Passagère du Vent:
⃟ Une interview sera diffusée en juin sur Radio Cité, Merci la Vie, je vous communiquerai la date.
⃟ Un article, signé de ma main, paraîtra prochainement dans la revu Recto-Verseau
⃟ Un événement avec diaporama et dédicace de mon livre est prévu mi- septembre (détails à venir)
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Choisir d'Être la joie ...
Dans le contexte mondial actuel, il semble compliqué de se relier à la joie. Et pourtant mon vécu me montre que j'ai le pouvoir de choisir d'Être la joie.
L'année passée j'ai traversé de très longues plages de tristesse en me demandant comment retrouver la joie de vivre dans une existence où tout m'attriste, de mes propres deuils à l'état de l'humanité et de la Terre. En revivant ma naissance dans un stage avec Nanna Michael, j'ai recontacté en moi la joie pure, plus forte que n'importe quelle souffrance, cette Joie que Je Suis en essence et dans laquelle le bébé que j'étais baignais.
Je suis revenue dans mon quotidien en étant ce vaste espace ouvert où la joie se déploie sans limites, et ce au début du conflit ukrainien. Cet état d'Être m'a offert la capacité de me laisser traverser par tous les drames autour de cette guerre en faisant le choix d'envoyer de l'énergie et de la lumières aux humains qui en souffrent, plutôt que d'en être affectée ou de prendre sur moi ces souffrances. N'est-ce pas ce choix-là qui contribue le plus pour moi et le monde, ou bien?
Et qu'est-ce que j'ai constaté? Cet état de joie n'est pas reçu comme un cadeau par la plupart des personnes que je côtoie; il est jugé trop intense ou comme de l'agitation ou encore comme un manque de compassion voire totalement déplacé, surtout par celles et ceux qui se sentent à la fois affectés et impuissants face à ce qui se passe. Depuis des millénaires, en particulier dans la culture judéo-chrétienne, on nous a dit que ce qui est bien c'est de souffrir avec les autres par amour, voire de prendre leur souffrance pour les alléger. Est-ce que prendre leur souffrance va vraiment leur permettre de goûter de la légèreté ou seulement me faire expérimenter de la lourdeur, en rajoutant encore du poids là où il y en a déjà trop? Est-ce que l'amour, de Soi et d'autrui, ne serait pas plutôt de leur offrir une présence bienveillante, paisible et joyeuse?
Je me suis vue me rétrécir, m'adapter à cette réalité tragique en dépit de la promesse que je m'étais faite de ne pas retomber dans ce conditionnement, en ayant conscience que je ne suis une contribution pour personne quand je fais ça. Résultat, je me suis très vite retrouvée à ressentir de la tristesse et de la lourdeur. Alors, qu'est-ce qui me maintient dans ce schéma? Au cours du stage que je viens de vivre avec Issâ Padovani, je lui ai demandé de me faciliter sur ce sujet. A la question qu'Issâ me pose: "Est-ce que par hasard le mot joie serait un un gros mot pour toi?" je réalise, oh mon Dieu, la joie et son expression ont toujours été interdits dans mon enfance et je continue à croire le mensonge que je n'ai pas le droit de ressentir de la joie parce que d'autres êtres sur cette planète vivent une réalité différente! Il ne s'agit pas ici de faire de la psy à deux balles et de revenir sur de l'histoire ancienne, mais simplement de prendre conscience que ça ne m'appartient pas et que ça me limite. Après avoir pris sur moi et gardé la tristesse de mes proches en croyant leur rendre service et pouvoir la transformer, j'ai continué à fonctionner de cette manière en captant la tristesse d'autrui juste parce que j'en ai la capacité.
A partir de maintenant, je fais donc un nouveau choix, un choix qui crée la réalité dans laquelle je veux vivre. Dans ma réalité, celle de l'Être souverain que Je Suis, je choisis d'être la joie et la légèreté qui se laissent traverser par tous les mouvements de la Vie, y compris la tristesse, sans les figer par un quelconque point de vue et en rendant à César ce qui est à César. Gitta Mallasz en est un magnifique témoin dans son Dialogues avec l'Ange.
Comme le dit Gandhi
"Soyez le changement que vous désirez voir dans le monde! Le bonheur, c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles. Dès que quelqu'un comprend qu'il est contraire à sa dignité d'homme d'obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l'asservir."
Ce témoignage vous inspire-t-il à faire de nouveaux choix qui contribuent à vous rendre la vie belle et être une contribution pour le monde?
Du Coeur
Surya