C'est la fin disent les matérialistes ...
Regarde donc la chenille dont l'aboutissement fini en bouillie dans laquelle flotte les cellules imaginales! Vers quoi vont-elles? Quel jeu de liberté cosmique les verra se transformer en papillon? Mystère! Une prière s'élève vers l'Espace où toute nouveauté sort de l'Athanor divin.
La graine qui vient mourir dans le sol boucle, avant de germer à nouveau, le cycle de l'éternelle renaissance. Rien ne meure jamais vraiment; il y a passage d'un état à un autre. Pourtant, la peur peut nous saisir au moment du grand changement, du passage à une autre dimension, plus subtile et plus vaste. Accepter de rendre le corps à la Terre mère, au Feu ou à l'Air ... Un acte sacré, autant de passerelles vers un ailleurs mystérieux, vers d'autres plans de l'Univers.
Témoin en sont les étoiles d'où certains d'entre nous sont venus il y a fort longtemps, vivant d'autres saisons dans des dimensions où la naissance et la mort ont des significations fort diverses. Ne sommes-nous pas en Essence la Vie éternelle dans une enveloppe mortelle? L'exubérance même de toutes les formes de vie qui se multiplient sous les doigts du grand Alchimiste n'en sont-elles pas une preuve?
La métamorphose s'initie dans chaque instant où je suis pleinement présente, accueillant toute chose, agréable ou désagréable que m'apporte l'existence afin de nourrir le Feu de mon athanor intérieur. Plutôt que de verrouiller dans un coffre fort ces éléments qui figent mon identité dans une personnalité factice, jetons tout ça dans le pétillement des flammes alchimiques.
Vivante enfin, je suis alors cette offrande vibrante de la terre de mon corps, de l'eau de mes émois, de l'air de mes pensées, du feu de mon désir rayonnant ici et jusque dans l'éther stellaire.
Surya Baudet
juillet 2025
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