mercredi 2 février 2011

Entre luz y sombra - Ombre et lumière

 Foto Surya Baudet

Cuando el edificio de los hábitos se quebranta atravesado por la luz de una mirada consciente, el abanico de las sensaciones y de las emociones se hace más amplio. Es una sorpresa salir del matiz de las percepciones conocidas que se declinan en colores apagados a fuerza de repetición. Más allá de esta cómoda onda media, más bien en tonos grises, entramos en lo vivo.


Me siento atravesada por una alegría más intensa, una felicidad luminosa que me propulsa en un camino encantador. Las sombras olvidadas, en seguida estoy cierta que me es fácil ir hacia más y más luz. Sin embargo la realidad se parece más al movimiento de un péndulo: tan fuerte como lo lanzamos en una dirección vuelve con alta velocidad en la otra dirección con la misma amplitud.



Cuando caí en el pozo de mis sombras, al principio no entendía nada. Solo pensé haber perdido toda mis luz. Al desaparecer el velo de la ilusión, me dio un choque dar me cuenta que es lógico enfrentarse con una franja de sombra de la misma proporción que los territorios de luz alcanzados. Aceptar la cinética del proceso es la siguiente etapa.


He podido ver el movimiento continuo de olas de luz revelando e iluminando las sombras.
Cuando surgen, a menudo con sufrimiento, ser iluminadas permite tenerlas en cuenta y evacuarlas, siempre que el proceso sea consciente, dejando entrar otra vez más luz. Vivir los bajones con el mismo entusiasmo que montamos las crestas de la olas, solo se consigue gracias a una paciente tarea desmontando nuestros mecanismos automáticos, los cuales nos empujan a rechazar y resistir a cualquier cosa que no nos gusta.
La belleza más allá de las palabras, desvelada por la luz interna, deja en el cuerpo un perfume y un sabor que me lleva hacia mi centro con la intuición de que el Corazón es mi verdadera morada y es dónde se encuentra esta belleza. En este proceso la cabeza no me sirve para nada. Es volviendo al cuerpo, gracias a su maravillosa facultad de relajación y percepción no dual, que encuentro fuerza y audacia para seguir adelante más allá de los momento de desanimo. 

  Foto Surya Baudet

OMBRE ET LUMIÈRE

Quand l'édifice des habitudes se lézarde sous l'éclairage d'un regard conscient, le spectre des sensations et des émotions s'élargit. On sort avec surprise de l'éventail confortable de nos perceptions connues qui se déclinent dans des teintes devenues fades à force de répétition. Au-delà de cette onde moyenne, plus grise qu'autre chose, on entre dans le vif.

Une joie plus intense me traverse, une réjouissance lumineuse me propulse sur un chemin enchanteur. Les ombres oubliées, j'ai vite fait de croire qu'il est facile d'aller vers de plus en plus de lumière. Or, il en est comme du pendule qu'on lance dans une direction, il revient à grande vitesse dans l'autre sens avec la même amplitude.

Quand je suis tombée dans le puits de mes ombres, je n'ai d'abord rien compris. J'ai seulement cru avoir perdu toute ma lumière. Au moment où l'illusion est tombée ce fut un choc de constater qu'il est logique d'être confrontée avec un pan d'ombre dans la même proportion que j'ai touché des territoires de lumière. En accepter la cinétique est encore une autre étape.

J'ai pu voir le mouvement de vague incessant de la lumière qui révèle et éclaire les ombres, leur permet d'être prise en compte au surgissement douloureux de ces dernières qui lorsqu'elles sont investies de conscience s'évacuent pour laisser entrer à nouveau plus de lumière. Vivre les creux de vague avec le même enthousiasme aventureux que l'on chevauche les crêtes, ne peut se faire que grâce à un patient travail de déconstruction de nos mécanismes automatiques qui nous poussent à rejeter et résister à tout ce qui nous déplaît.

L'indicible beauté dévoilée par la lumière laisse dans le corps un parfum, une saveur qui me poussent vers le centre de moi-même avec cette intuition que le cœur est la vraie demeure de cette beauté. Dans ce processus la tête ne m'est d'aucun secours. C'est dans un retour au corps, grâce à sa merveilleuse capacité de détente, que je puise l'audace et la force de poursuivre au-delà de mes découragements.

« Le travail sur le corps sert à réaliser que l'état non-duel nous est intimement connu même si nous ne nous en souvenons que par moment. » Daniel Odier 

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